Quel a été ton parcours scolaire ?

Je ne suis plus tout jeune… À mon époque, le Master n’existait pas encore. Je suis licencié en traduction anglais/italien, avec option français. Pendant quatre mois, j’ai également étudié à l’Università di Bologna, la plus ancienne université au monde, dans le cadre du programme Erasmus. Le célèbre Umberto Eco y donnait alors cours. Mais j’imagine qu’il était le plus souvent au bar avec son cher Foucault, parce que je n’ai aperçu que son assistant.

Quels ont été tes précédents emplois ?

Comme beaucoup de traducteurs, j’ai passé les premières années de ma vie active chez Volvo Action Service. Je ne pouvais pas rêver mieux comme début de carrière : c’est le genre de job qui vous oblige à sauter de l’avion et à réparer un parachute cassé pendant la chute. Je pense même que c’est là qu’a été inventée la pensée créative. Ce travail m’a aussi permis d’utiliser mes langues, et d’acquérir de nombreuses connaissances techniques. Je sais maintenant qu’un joint de culasse se dit cilinderkoppakking en néerlandais, et n’a rien à voir avec un pétard. Ensuite, j’ai brièvement travaillé comme chargé de communication interne, mais ce rôle d’exécutant n’était pas fait pour moi. Je voulais construire mon propre projet. Vous connaissez la suite.

Quand et pour quelle raison as-tu lancé Blue Lines ?

« Devenir la meilleure agence de traduction, pas forcément la plus grande ». C’était mon ambition, en 2003. Aujourd’hui encore, elle est notre principal moteur. Nous plaçons la barre toujours plus haut pour nos clients, et visons systématiquement l’excellence. Ne faire appel qu’à des locuteurs natifs, toujours prévoir une révision par un second locuteur natif, et travailler exclusivement avec des traducteurs que nous avons testés… Voilà comment nous nous démarquons depuis des années. Faire la différence pour nos clients, nos collaborateurs, nos traducteurs et nos rédacteurs est, et a toujours été, le plus puissant des moteurs.

Comment décrirais-tu ton travail chez Blue Lines ?

Je me suis toujours consacré à la stratégie commerciale. Image de marque, positionnement, réseautage, développement de l’entreprise… J’aime tous ces aspects du métier. Désormais, je m’occupe également des RH et du bien-être. Créer un environnement stimulant et une culture humaine et chaleureuse, c’est indispensable ! Notre véritable capital, c’est l’humain. Et si nos collaborateurs sont heureux, alors nos clients le seront aussi.

En ce moment, je prépare aussi la création d’une agence de contenu sous la direction de Blue Lines, car nos clients sont de plus en plus nombreux à nous demander des conseils sur leur propre stratégie de contenu. Ils sont à l’origine de cette nouvelle aventure professionnelle.

Comment décrirais-tu Blue Lines ?

Facile : c’est probablement la meilleure agence de traduction au monde ! Si ce slogan peut sembler un peu prétentieux, je pense sincèrement que nous avons apporté notre pierre à l’édifice. Nous sommes restés fidèles à notre vision et à notre mission au fil des ans, et cette démarche nous a valu une belle reconnaissance. Même de la part de nos concurrents. Il y a quelque temps, nous avons procédé à un petit exercice d’évaluation : de manière anonyme, nous avons demandé à dix concurrents qui, selon eux, offrait la meilleure qualité sur le marché belge de la traduction. Parmi eux, neuf ont répondu Blue Lines. Le dixième s’est nommé lui-même. 🙃

Nous mettons tout en œuvre pour rester la référence absolue en termes de qualité. De belles traductions fluides et des rédactions percutantes sont et resteront notre marque de fabrique. Notre entreprise se caractérise aussi par son visage humain et la bonne ambiance qu’il y règne. Elle est au service de l’humain et de la planète. Notre politique d’achat ? Priorité aux produits écologiques et issus du commerce équitable. Nous voulons faire partie de la solution, et espérons servir d’exemple. Au lieu d’organiser de grandes fêtes pour épater nos clients, nous préférons planter des arbres et soutenir des œuvres caritatives.

Quel est ton exploit créatif le plus fou ?

À une époque, j’aurais dit « le dessin » sans hésiter. J’ai aussi gratouillé une guitare pendant des années, mais mon talent est clairement ailleurs. Certains me prêtent des qualités d’écrivain, mais j’y consacre trop peu de temps. Le chaulage, ça compte ?

Quel est le plus grand défi dans ton travail ?

Tenir la cadence sur un marché en constante évolution. Traduction automatique et traductions créatives restent totalement incompatibles, et je ne pense pas que ça changera un jour. Mais nous devons rester vigilants. Après tout, les choses sont impossibles jusqu’à ce que quelqu’un y arrive. Je pense aussi qu’il est essentiel de veiller à ce que toute l’équipe reste motivée et inspirée. Et de transformer les difficultés en opportunités.

Qu’est-ce qui te motive ?

Convaincre les gens de l’importance de traductions et de rédactions de qualité pour leur marque et pour leur image. Mais aussi et surtout, toutes les personnes qui forment Blue Lines. Quand je vois la manière dont nos collaborateurs continuent à grandir et à repousser leurs limites, je ressens une immense fierté. Nous avons toujours dit que nous voulions être la meilleure agence de traduction, pas la plus grande. Il n’y a rien de plus motivant que de concrétiser cet objectif jour après jour avec cette équipe de rêve, et apprendre d’elle.

Quel métier ne pourrais-tu/voudrais-tu jamais exercer ?

N’importe quel métier qui aurait un impact négatif sur l’humain, l’environnement et la société. Les calculs d’apothicaire, ce n’est pas pour moi non plus. Tout ce qui relève de la pensée à court terme, en fait.

Selon toi, de quelles compétences a-t-on besoin pour être un bon entrepreneur ?

Il faut parfois avoir l’audace de sauter, et se dire que l’on apprendra à nager en touchant l’eau. Mieux vaut vivre avec des remords qu’avec des regrets, c’est ma devise depuis longtemps.

Il faut savoir entretenir son réseau activement, et s’entourer de personnes plus intelligentes que soi. Si vous êtes la personne la plus intelligente de la pièce, vous êtes dans la mauvaise pièce. Il faut être curieux, et oser se remettre en question. Être capable de mettre son ego de côté. Faire preuve d’humilité. « Be humble », comme dirait Kendrick Lamar !

Soit on gagne, soit on apprend. Voilà l’état d’esprit d’un bon entrepreneur. Ne croyez jamais que tout est acquis. Il reste tant de choses à apprendre.

Y a-t-il un projet de traduction que tu n’oublieras pas de sitôt ?

Nous avons fourni un travail acharné pour The HollandBelgium Bid pendant un an et demi. C’était une avalanche de communiqués de presse, d’articles de blog et de brèves informatives, jusqu’à 10 par jour. Tout devait être traduit dans les 24 heures dans tout un tas de langues, dont l’arabe. Nous n’avons peut-être pas réussi à ramener la Coupe du monde de football au Plat Pays, mais ce fut un sacré défi et un beau moment de croissance, pour être honnête.

Qu’est-ce qu’on trouve sur ta bucket list ?

Sur le plan professionnel, je veux continuer à promouvoir et à renforcer notre nom et notre réputation. À titre personnel, j’aspire à faire de nombreux voyages et à être le meilleur père possible pour ma fille, Federica. Je veux lire des livres. Continuer à repousser mes limites pour devenir la meilleure version de moi-même. Recommencer à écrire.

Et surtout vivre le moment présent. C’est en cueillant l’instant que l’on réalise ses rêves. La citation est de moi ! 🙃 Oh, et puis je rêve d’un petit pied-à-terre en Indonésie. Ce serait l’occasion d’apprendre à parler correctement le bahasa.

Quelle question (sur ton caractère) ne peut-on pas te poser ?

Question suivante ! Peut-être que je devrais parfois communiquer davantage au lieu de supposer que les autres peuvent lire mes pensées. Sinon, je suis à peu près parfait et extrêmement modeste. 😉

Tu as des hobbies, des passions, des secrets, une histoire incroyable à raconter ?

Le surf était ma religion et ma thérapie par excellence. C’est difficile à expliquer à quelqu’un qui n’en a jamais fait. Essayez, et vous comprendrez ! Presque toutes mes histoires les plus incroyables se passent en Indonésie sur une planche de surf. J’en ai conservé pas mal de cicatrices, mais c’était la belle époque ! Je ne peux plus surfer aujourd’hui à cause de problèmes d’équilibre, mais je compense avec de nombreux voyages, de la bonne nourriture et du bon vin. La littérature américaine. Et l’esprit d’entreprise, évidemment !

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