Pour ce faire, nous combinons la flexibilité et l’autonomie, d’une part, à la valorisation et au soutien, d’autre part. Le passage à la semaine de 35 heures y contribue également. Et cerise sur le gâteau : un magnifique bureau climatiquement neutre orné de plantes de la jungle.
Pourquoi as-tu décidé d’introduire la semaine de 35 heures ?
Stef : « Je suis depuis un certain temps le débat sur la semaine de travail de quatre jours. Presque toutes les expériences menées montrent qu’une semaine de travail plus courte rend les gens plus productifs et créatifs. Et apparemment plus heureux. Il ne m’en a pas fallu plus pour me décider à tester la formule chez nous. Et je dois avouer que nous constatons ici aussi tous les bienfaits de cette démarche. Best decision ever! »
Quels changements remarques-tu ?
Stef : « Dans une semaine de 35 heures, tout le monde bénéficie d’une demi-journée de congé par semaine. L’idéal pour se reposer l’esprit. Ou pour s’occuper de quelque chose qui, autrement, devrait se faire le week-end. Ce temps libre donne de l’espace mental. Il permet également aux gens de mieux gérer le stress au travail. Depuis le changement, notre équipe est plus concentrée et productive que jamais. Et surtout plus heureuse. Un bon équilibre travail-vie privée est extrêmement important ! »
Parle-nous de la « journée anti-fumeurs », en quoi consiste-t-elle ?
Stef : « Je n’aime pas ce terme. Trop anti. Je préfère parler de la « journée des non-fumeurs ». C’est un jour de congé supplémentaire attribué aux non-fumeurs. Je me suis inspiré de la Scandinavie, où les fumeurs ont moins de jours de congé parce que les pauses qu’ils s’octroient pour fumer réduisent leur nombre d’heures de productivité.
Lorsque Manu a arrêté de fumer il y a des années, nous avons voulu inverser cette logique scandinave. Accorder un jour de congé supplémentaire à tous ceux qui ne fument pas. Ce n’est pas ce qui a poussé Manu à arrêter de fumer à l’époque, mais je ne l’entends pas non plus se plaindre de ce congé supplémentaire. »
Est-ce que tout le personnel gantois vient travailler à vélo ?
Stef : « Yes, baby! Le changement climatique, c’est ici et maintenant, et chaque petit geste compte. Le coût des embouteillages pour la santé, le climat et l’économie ne se justifie plus. Les choses peuvent et doivent être différentes. Aujourd’hui, il existe également un vélo adapté à chaque type de navetteur. Chez Blue Lines, nous encourageons tout le monde à venir travailler à vélo, en octroyant un budget vélo aux intéressés. Lorsque nous avons aménagé notre bureau, nous avons également prévu une douche : l’idéal pour les collègues qui ont envie de faire un jogging durant la pause de midi.
Il existe des subventions pour les entreprises qui optent pour le vélo. Logique, car les avantages sont innombrables : tu fais du sport, tu réduis ton empreinte carbone, tu arrives au travail en pleine forme et tu réduis les embouteillages. C’est donc un choix évident. »
Chez Blue Lines, le télétravail est la chose la plus naturelle depuis longtemps. Pourquoi ?
Stef : « Le télétravail est une pratique qui s’est répandue avec la pandémie. Chez Blue Lines, il était déjà ancré dans les habitudes depuis bien plus longtemps. Les membres de notre personnel s’organisent entre eux et décident lorsqu’ils travaillent à la maison ou au bureau. Cette flexibilité est largement payante. Si quelqu’un préfère travailler plus souvent à domicile, pourquoi le lui interdire ? Des collaborateurs heureux sont plus productifs et se sentent plus impliqués. Et des collaborateurs heureux font des clients satisfaits. Dans le contexte de guerre des talents, la flexibilité est plus que jamais un réel atout. »
Tu prônes les équipes autogérées et auto-organisées. Peux-tu nous en dire quelques mots ?
Stef : « Pour faire simple : un entrepreneur indispensable dans son entreprise n’est pas un bon entrepreneur. Mieux vaut viser une équipe qui s’autogère et s’auto-organise. C’est le rêve de n’importe quel entrepreneur intelligent. Ou presque.
Tu dois donner à tes collaborateurs suffisamment d’autonomie pour qu’ils puissent accomplir leur travail, y exprimer leur créativité et leur individualité. Engager des personnes intelligentes pour leur dire ensuite comment travailler n’a tout simplement aucun sens. Il faut les soutenir quand elles en ont besoin, mais les laisser faire leurs propres choix. Elles disposent ainsi de l’autonomie nécessaire pour penser de manière plus créative et se dépasser.
Mais il est aussi important de laisser la place aux erreurs. De nourrir l’idée de failing forward : c’est en commettant des erreurs qu’on apprend le plus. Pour moi, donner de l’autonomie est une forme de valorisation ultime. Et indispensable pour créer un lieu de travail où règne le bien-être. »